Accueil Culture Retour sur le spectacle «3roug» de Badreddine Dridi : Authentique et beau !

Retour sur le spectacle «3roug» de Badreddine Dridi : Authentique et beau !

Devant un public majoritairement jeune, cette troupe qui appartient à la nouvelle vague de la musique tunisienne s’est fait remarquer par la diversité des origines de ses instruments musicaux dont le Nay, le Gombri, la percussion et la basse, une diversité très vite élucidée par le métissage de ses créations.
Dès l’ouverture du spectacle, la troupe a enchaîné les chansons sur des rythmes afro-berbères en puisant leurs références dans le patrimoine plutôt africain avec la pluralité de ses déclinaisons. Le public a été émerveillé au point d’accompagner les chansons par des applaudissements nourries tout en dansant.
Sur scène, Badreddine Dridi a offert le meilleur de ses chansons inspirées du repertoire Aroubi, Rakrouki Gnaoua, jusqu’au Stambali, célébrant ainsi des formes musicales menacées par la déferlante musicale moderne et délaissées par les télévisions et les radios.
Avec son acolyte Mohamed Khachnaoui à la batterie, Badreddine Dridi et sa troupe ont fait beaucoup de chemins depuis leur sortie de l’Institut supérieur de musique de Tunis et des passages dans plusieurs manifestations culturelles dont la plus récente est sans doute le Festival international de Hammamet où ils ont conquis le grand public.
Sur l’immense scène du Théâtre des Régions, ils ont démontré, si besoin est, la justesse de leur choix porté sur la réhabilitation du patrimoine afro-berbère tunisien, un choix qui leur a ouvert de larges horizons dans plusieurs pays européens notamment en tant que troupe musicale ethnique.
À travers ce spectacle, Badreddine Dridi et ses musiciens réhabilitent nos racines et revalorisent un pan entier de notre patrimoine musical tunisien dans la turbulence des influences des styles et les tentations commerciales d’une modernité rampante. Un spectacle audacieux aux sonorités profondes.

Charger plus d'articles
Charger plus par La Presse
Charger plus dans Culture

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *